Compte-rendu de la conférence sur le geste de l’écriture
animée par Mme Nathalie Wittek (12 novembre 2019)

 

Mardi 12 novembre, le restaurant scolaire de l’école Saint-Amand était plein à craquer pour écouter Madame Nathalie Wittek, rééducatrice graphique formée à la « méthode Danièle Dumont »

Durant sa conférence, elle a exposé les enjeux liés au geste graphique. Elle a ensuite, à partir de petits exercices très concrets, expliqué quelques « petites rééducations » possibles, pour améliorer la posture du corps et la tenue du crayon, ou encore sur la formation des lettres, syllabes et mots…

Vous trouverez ci-dessous un compte rendu plus précis et les références des ouvrages cités lors de son intervention.

 Nous remercions toutes les personnes qui ont répondu présentes à cette conférence. Cela nous encourage à poursuivre dans notre envie de vous proposer régulièrement des temps de rencontre sur différents thèmes scolaires, éducatifs ou d’actualité.

Merci également à Madame Wittek pour sa disponibilité et la qualité de son intervention.

Vincent Vanheireweghe

Pour l’équipe éducative.

Compte rendu

Les neurosciences nous permettent aujourd’hui de comprendre que ce sont toujours les mêmes zones du cerveau qui s’activent au moment de la lecture.

La reconnaissance des lettres passe autant par la mémoire du geste que par la mémoire visuelle.

Les œilletons (boucles que l’on peut trouver dans le « r ») ainsi que les traits d’attaque (souvent utilisés en début de lettres rondes) perturbent l’écriture du jeune enfant qui pourrait s’attarder davantage sur le « dessin » que forme la lettre, plutôt que sur la lettre elle-même. En effet, Nathalie Wittek nous précise qu’écrire, ce n’est pas reproduire. Il ne s’agit pas de dessiner la lettre.

L’écriture du prénom n’est pas forcément le point de départ pour entrer dans l’écriture. Elle indique également que l’on écrit ce que l’on sait lire.

Le geste d’écriture commence avant même le début de l’écriture. Il est nécessaire de vérifier quelle est la main dominante. On ne peut bien écrire que de la main dominante.

La posture de l’enfant et le matériel utilisé sont également essentiels pour faciliter l’apprentissage :

  • Une taille de chaise adaptée,

  • Les pieds sont posés au sol,

  • Le bras doit former un angle droit quand la main touche le dessous de la table,

  • La taille du crayon doit être proportionnelle à la taille de la main (pince fine).

  • Le pouce et le majeur pincent.

  • L’index guide, le majeur propulse le crayon.

Il est important de tonifier les doigts pour préparer à l’écriture :

  • Pâte à modeler,

  • Malaxer les aliments (cuisine),

  • Presser des éponges,

  • Exercice de la brouette,

  • Jeux de doigts,

  • Peinture aux doigts,

  • Pichenette (avec des bouchons plastiques),

  • Colorier des petites surfaces (mandalas).

Pour connaître les différentes formes des lettres, se référer aux livres de Mme Danièle Dumont. Elle y parle d’étrécies, de lettres rondes devant lesquelles on lève le crayon et de ductus.

Le ductus est la façon dont s’enchaîne les lettres. Par exemple, on lève le crayon après un « q ». On lève le crayon pour le « x ». Le trait du « t » est fait à la fin ainsi que les points sur le « i », « j », les accents ou lorsqu’on doit lever le crayon à cause de la lettre ronde.

Il sera intéressant de noter qu’il n’est pas nécessaire de donner un crayon tant que la main n’est pas prête ; « il y a bien des choses à faire avant 3-4 ans avant d’apprendre à écrire », Nathalie Wittek.